En regardant les dernières publications consacrées à la souveraineté numérique j’ai réalisé que nous tournions en rond.
Les publications se divisent en cinq catégories :
- pourquoi il faut renforcer la souveraineté numérique (ou à l’inverse c’est une impasse)
- l’Etat / l’Union Européenne devrait faire X/Y/Z au nom de la souveraineté numérique
- GAFAM et souveraineté numérique
- le risque cyber et la souveraineté numérique
- privacy et souveraineté numérique
Si le volume de publication augmente, le niveau de précision ne bouge pas.
L’ensemble de ces articles sont plus du domaine du travail d’influence qu’une véritable réflexion visant à développer collectivement un paradigme cohérent.
La géographie et géopolitique du numérique, ses conséquences industrielles et sur l’accumulation du savoir et du capital, ses conséquences sur l’organisation du travail et sur les chaines de valeur, la réalité du découpage de la chaîne de valeur, les liens avec les consommations énergétiques et la géopolitique des matières premières ; tout ceci n’est pas couvert ou de manière très parcellaire.
Comment poursuivre un objectif (la souveraineté numérique) que l’on définit si peu, et de manière si imprécise ?
Comment éviter le gaslighting, cette méthode consistant à mettre en avant quelques points très précis de souveraineté qui cachent un océan de recul ?
Il va falloir s’atteler sérieusement à ce sujet pour proposer un vrai plan de travail sur la souveraineté numérique commençant par bien la concevoir, pour dérouler des actions collectives techniques cohérentes.
On s’y met quand?
